Introduction

La « Blockchain » (ou « Chaîne de blocs ») est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Par extension, une Blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.

Blockchains publiques et privées

Il existe des Blockchains publiques, ouvertes à tous, et des Blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limitées à un certain nombre d’acteurs.
Une Blockchain publique peut donc être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable. Comme l’écrit le mathématicien Jean-Paul Delahaye, il faut s’imaginer « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible ».
Il serait également possible de comparer la Blockchain à une espèce de Wikipédia géant qui toucherait quasiment tous les domaines de la société, qui serait infalsifiable et qui ne se limiterait pas à être une encyclopédie en ligne.

Potentielles applications

Les potentielles applications de la Blockchain sont donc gigantesques. Dans son ouvrage de référence « Blockchain : Blueprint for a new Economy », l’auteure Melanie Swan, fondatrice de l’Institute for Blockchain Studies, n’hésite pas à comparer l’avènement de la Blockchain (et du Bitcoin) au cours des années 2010 à une cinquième révolution (5) faisant suite à l’apparition des ordinateurs centraux (Mainframe) dans les années 1970 (1), à celle des ordinateurs personnels (PC) dans les années 1980 (2), d’Internet dans les années 1990 (3) et des téléphones mobiles et des réseaux sociaux dans les années 2000.
En effet, l’impact de la Blockchain dans les domaines économiques, politiques, humanitaires ou encore légaux en font un acteur incontournable de ces prochaines décennies ce qui rend sont potentiel extrêmement « disruptif ».

Fonctionnement de la blockchain

Bloc 46

Transaction 92
Transaction 93
Transaction 94
Transaction 95

Bloc 47

Transaction 96
Transaction 97
Transaction 98

Bloc 48

Transaction 99
Transaction 100
Transaction 101

Bloc 49

Transaction 102
Transaction 103
Transaction 104
Transaction 105

Melanie Swan classifie le potentiel révolutionnaire de la Blockchain en trois catégories :

La Blockchain 1.0

a trait à la monnaie (currency).

Il s’agit pour le moment de l’application la plus connue de la Blockchain puisqu’il s’agit du système qui permet aux différentes « Cryptomonnaies » (Cryptocurrencies) dont la plus célèbre d’entre elles, le Bitcoin, d’assurer leur système de paiement et le bon déroulement de transactions financières. La brochure que vous tenez entre vos mains traitera essentiellement de cet aspect.

La Blockchain 2.0

concerne les contrats.

Il s’agit de toutes les applications économiques et financières ne se limitant pas à une simple transaction financière. Il s’agit notamment de ce qui touche de près ou de loin aux actions, aux obligations, aux produits dérivés, aux hypothèques, aux titres ou encore aux « contrats intelligents » (smart contracts). La Blockchain de la cryptomonnaie « Ethereum » (au contraire de celle du Bitcoin qui se focalise uniquement sur un système de paiement de pair-à-pair) permet d’exécuter des smarts contracts.

La Blockchain 3.0

englobe toutes les applications autres que celles liées aux monnaies et aux questions économiques et financières.

On relèvera en particulier celles concernent l’Etat, la santé, la science ou encore la culture. A titre d’exemple, il pourrait être possible pour un Etat de mettre sur la Blockchain l’ensemble des informations contenues au sein de son administration fiscale, du registre du commerce, du registre foncier, des systèmes de votations, de l’Etat civil etc, permettant ainsi de faire des économies massives et de favoriser une rapidité et une facilité d’accès inégalable à toutes personnes autorisée.

Autres services

La société américaine de venture capital Ledra Capital  a tenté l’impossible en dressant une liste (très intéressante) des domaines potentiellement touchés par la révolution Blockchain. Il est en effet quasi impossible de dresser une liste exhaustive de la question au vu du potentiel infini de la Blockchain. Cependant et outre les domaines précités ci-dessus, il est possible de citer également les services de transport (sans avoir à passer par un intermédiaire tel que Uber), de location (sans avoir à passe par un intermédiaire tel que Airbnb), du domaine relatif aux droits de propriété intellectuelle (ex : licences, marques, droits d’auteur).

Financement participatif

Les systèmes de financement participatif (crowdfunding) – ces systèmes de financement désintermédiés – pourraient également représenter un joli cas d’usage de la Blockchain à travers le phénomène des « ICO » (Initial Coin Offering). Il s’agit d’une méthode de levée de fonds, fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage d’un projet. L’acheteur devient alors partie prenante de l’éco-système que la société tente de mettre en place en lui permettant de lever des fonds (comme s’il achetait des actions d’une société), tout en s’affranchissant des démarches souvent extrêmement lourdes et coûteuses qu’une traditionnelle introduction en bourse (Initial Public offering ou « IPO ») suppose.

Une chose est sûre, vous n’avez pas fini d’entendre parler de la révolution qu’apportera
l’innovation de la Blockchain durant ces prochaines décennies.

Capitalisation et cours

Il est possible de suivre l’évolution de la capitalisation et le cours quotidien d’un grand nombre de cryptomonnaies sur certains sites internet spécialisés.