Lancé en 2012 et basé sur les travaux de Ryan Fugger, la technologie Ripple agit comme cryptomonnaie (XRP) mais est surtout connue pour son système de protocole de paiement similaire à la technologie offerte par la Blockchain. En décembre 2017, il s’agit de la quatrième plus importante capitalisation pour une cryptomonnaie. La technologie Ripple est particulièrement prisée par les banques.
Ce système de paiement décentralisé, de pair-à-pair, permet d’envoyer à moindre coût et en toute sécurité de l’argent sur Internet partout dans le monde. Le Ripple n’est géré par aucun Etat ou société et est disponible en « open source ». Bien qu’aucun individu, société ou gouvernement ne le contrôle, il n’est pas possible de miner du XRP et ces derniers sont possédés en grande partie par les créateurs de ce protocole de paiement, la société Ripple Labs.
Ripple permet aux utilisateurs ou aux entreprises d’effectuer des transactions croisées de devises en 3 à 5 secondes (à comparer avec la vitesse des transferts bancaires internationaux pouvant prendre actuellement plusieurs jours). Tous les comptes et transactions sont sécurisés par chiffrement et algorithmiquement vérifiés. Les paiements ne peuvent être autorisés que par le titulaire du compte et tous les paiements sont traités automatiquement sans tiers ou intermédiaire. Ripple valide les comptes et les soldes instantanément, transfert les paiements et fournit une notification de paiement avec très peu de latence (en quelques secondes). Les paiements sont irréversibles, et il n’y a pas de rejets de débit. Au 14 mai 2014, les passerelles de Ripple permettent des dépôts dans un grand nombre de monnaies fiduciaires (USD, EUR, GBP, JPY, CHF etc), quelques crypto-monnaies (BTC, XRP, LTC, NMC, NXT, PPC, XVN, SLL) et certaines matières premières (or, argent, platine)[1].
Le protocole de paiement Ripple utilise sa propre cryptomonnaie (XRP) comme un pont entre d’autres monnaies pour effectuer des échanges. Par exemple, pour un transfert d’euros en dollars de la France aux Etats-Unis, l’argent est débité sur le compte français puis transféré sur celui d’un intermédiaire, toujours en France, qui envoie l’équivalent en XRP à un autre intermédiaire aux Etats-Unis. Celui-ci doit disposer de dollars en « pre-funding » et débite son propre compte pour créditer le destinataire final. La compensation est locale, seule la monnaie virtuelle passe les frontières[2].
Pour toutes ces raison, le protocole de paiement Ripple a suscité beaucoup d’intérêts auprès des plusieurs grandes banques (par ex : UBS) et sociétés de paiement (par ex : Western Union et American Express) étant donné qu’il facilite et accélère grandement la vitesse des transactions (notamment internationales) et limite les frais de transaction.
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ripple_(protocole_de_paiement) et les références citées.
[2] Cf. « Ripple, la Blockchain qui secoue la finance mondiale », Aude Frédouelle, Journal du net (http://www.journaldunet.com/economie/finance/1184734-ripple/).